L’hiver est mon gym + 2e semaine, le bilan.

Aujourd’hui à Sherbrooke, Mère Nature est généreuse avec la neige.  Tout dépendant de l’endroit, on s’attend à des accumulations de 35 à 60 cm accompagné de vent glacial, du jamais vu depuis 1920.  Voici la chose vue de ma fenêtre de chambre, à midi.

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Et ça, pour moi, c’est le temps idéal pour aller faire de l’entrainement cardio.  J’ai enfilé mes pantalons de neige, j’ai mis mes bottes, j’ai utilisé les lacets pour attacher le bas de mes pantalons autour de mes bottes, rendant le tout étanche à la neige, j’ai mis mon manteau, mes écouteurs, je me suis mis une playlist de chansons à rythme entraînant, ma tuque, les gants, et je suis parti.

Mon but: Faire de la marche rapide dans la neige qui, selon l’endroit, m’arrive du tibia au scrotum. J’ai donc fait ce trajet de 2.93 km. En marchant non-stop, au rythme de la musique.  J’ai bien pris soin de ne marcher que sur des endroits non-dégagés: Le bord de l’eau, les piste cyclables.  Même sur les ponts, je marchais sur les accumulations de neige sur les côtés.  Ça m’a pris 40 minutes.

Il y a plusieurs raisons pourquoi je préfère ça aux machines elliptiques ou au tapis roulant au gym: 

  • La neige offre une résistance qui m’oblige à mettre plus d’efforts pour avancer.
  • Le paysage qui défile, c’est quand même plus intéressant à regarder que le mur du gym.
  • Et au moins, là, tu cours/marches pour aller quelque part.
  • Même si j’avais envie d’arrêter, faudrait que je revienne à pied, toujours dans la neige haute.  Donc, on n’échappe pas à l’exercice.
  • En hiver, quand tu as chaud et tu sues, ça se contrôle aisément, en ouvrant le manteau. 
  • Dans la neige molle, zéro impact.  Aucun risque pour les genoux, les hanches, les pieds.
  • Je sais parfaitement que je ne ferais que dix, peut-être quinze minutes au gym. Dehors, j’en fait quarante.
  • En rentrant, je vais direct à la douche.  Et malgré l’hiver, je n’ai pas froid puisque je suis moi-même ma propre source de chaleur.  Je règle donc l’eau à à-peine-plus-chaud-que-tiède.  Bonus: Économie.

Sérieusement, là, regardez les soldats.  Est-ce que leur entrainement se fait dans un gym?  Ben non, hein!?  C’est dehors, à courir, sauter, marcher, grimper.  C’est pas pour rien.  Voilà pourquoi je n’utilise le gym que pour l’entrainement musculaire.

Sur ce: SEMAINE 2, le bilan.
Je suis allé au gym deux fois, en changeant le plus possible d’exercices d’une visite à l’autre.  Exception faite de la machine à pull-ups assistés.  Celle-là, je la fais à tout coup, parce que c’est celle qui donne un torse en V, à cause qu’elle travaille tous ces muscles dont les noms ressemblent à des sortilèges dans Harry Potter.

Côté alimentaire par contre, je dois vous avouer que ça n’a pas été une trop bonne semaine.  D’abord, lundi dernier, j’ai essayé une recette aux légumes, oignons, poivre, cucurmine et quinoa.  Faute de quinoa, j’ai cassé des nouilles à spaghetti.  Par paresse, au lieu de m’en servir un bol, j’ai mangé directement dans la marmite.  Puisque c’était délicieux, j’ai mangé environs trois fois le double de ce que j’aurais dû.  Oups!

Mercredi, c’était l’anniversaire de ma mère, 73 ans.  Pour l’occasion, elle voulait qu’on aille au buffet chinois.  Alors j’ai un peu abusé de tout.  Aussi, alors que je m,attendais à en avoir repris, j’ai été agréablement surpris lors de ma pesée officielle de la semaine ce matin.

Bon, 0.8 en moins, ce n’est pas tout à fait une livre.  Mais hey, ça reste une diminution.  Alors les pertes jusqu’à maintenant sont :

6 janvier: 218.0 lbs
12 janvier: 212.8 lbs
20 janvier: 212:0 lbs
Diminution cette semaine: 0.8 lbs
Diminution totale: 6 lbs

Ce qui s’en vient:  Mon but pour la semaine qui arrive: Gym trois fois par semaine, donc lundi-mercredi-vendredi.  Et pour les jours sans gym, faire de la course et/ou marche forcée dans la neige comme je viens de le faire.  Côté alimentaire, continuer comme je fais, c’est à dire calculer mes portions, prendre les snacks santé légers entre les repas, et éviter les excès.

Regarder derrière soi pour mieux aller de l’avant.

Dans ta vie, il vient des moments dans lesquels continuer d’avancer devient trop pénible. Dans ce temps-là, les gens qui t’entourent te disent que tu ne dois surtout pas t’arrêter et encore moins regarder derrière toi. Eh bien moi, au contraire, je te dis: Arrête-toi un instant, retourne-toi, et prends le temps de contempler le chemin que tu as parcouru jusqu’à maintenant. Je te garantis que ta première impression sera la surprise de voir que tu as pu traverser tout ça. N’oublie jamais qu’avant d’être derrière toi, ce chemin a d’abord été devant toi. Inspire-toi de ce fait et réalise que si tu as eu la force de passer à travers ce parcours, c’est que tu as en toi celle requise pour affronter celui qui s’en vient. Fier de tes accomplissements, confiants de tes capacités, tu peux maintenant reprendre la route.

Ce texte m’est venu en tête alors que je l’ai vécu littéralement il y a dix ans. À l’époque, je m’entraînais à la course à pied car je planifiais participer au marathon de Montréal l’année suivante.  Nous étions au lendemain d’une tempête de neige dont les accumulations encore non-déblayées m’empêchaient de courir. J’ai donc décidé de marcher à allure forcée dans la neige qui, selon l’endroit, m’arrivait au mi-tibia ou à la mi-cuisse.  Ça renforce les muscles et brûle les calories, ce n’est donc pas du temps perdu. C’est en arrêtant, à bout de souffle et bien à contre-coeur, que ça m’est venu en tête. Comme la majorité des réflexions qui me viennent lors de mon entrainement, j’ai réalisé que ça pouvait s’appliquer à plusieurs différents aspects de la vie.

S’entraîner avec sagesse

La dernière fois que j’ai eu à me remettre en forme, c’était au début de 2017.  C’est que l’année précédente, en 2016, j’ai eu à subir cinq opérations aux yeux, dont quatre juste à l’œil gauche.  

 


Mauvais souvenir de l’automne 2016.

Et pour éviter les complications supplémentaires, je devais éviter toute activité physique demandant de l’effort.  J’ai donc repris une vingtaine de livres, passant de 195 à 215.   

Cette fois-là, pour me remettre en forme, je n’ai pas fait de modifications majeures à mon alimentation.  Je me suis juste contenté de reprendre l’activité physique.  C’est probablement la raison pour laquelle ça m’a pris six mois pour perdre 20 lbs, alors que trois mois à Défi Diète 2008 avaient suffi pour en perdre 22.  Mais bon, peu m’importait.  Sachant d’avance que reprendre mon rythme de vie normal allait éventuellement me ramener à mon poids santé, je n’étais pas particulièrement pressé.  Car comme j’ai dit dans le billet précédent, mon but premier est de maintenir les bonnes habitudes. 

C’est pendant cette période que j’ai fait cette comparaison avant-après, que j’ai publié dans un billet précédent :

 

À cette époque,  il y avait une personne, ex-connaissance à moi, qui avait elle aussi comme but l’amélioration physique pour l’été de 2017.  Elle avait commencé six mois avant moi, se donnant un an pour réussir.

… Et elle a échoué en un an ce que j’ai réussi en six mois. 

Il faut dire que notre approche de l’entrainement était très différente.  Et c’est en l’observant que j’ai compris pourquoi certaines méthodes fonctionnent alors que d’autres non.  Et aujourd’hui, je vais partager la chose avec vous.

Tout d’abord, tandis que…

L’AUTRE : Se plaignait sans cesse comme quoi il y avait toujours foule au gym, et que ça lui est un turn-off total.
MOI : Je faisais partie de la foule.  Mieux encore: J’utilisais la foule.  À chaque fois qu’une machine que je voulais était occupée, je ne perdais pas mon temps à d’attendre et/ou chialer.  J’allais à la première machine libre que je voyais.  Généralement, une machine qui m’était encore inconnue et que je n’aurais pas été porté à utiliser.  Ça a diversifié mon entrainement.  Ça a même rajouté à ma routine des exercices que je n’aurais pas découvert autrement.

L’AUTRE : Courait sur les tapis roulants et les elliptiques.  Or, quand on court pour aller nulle-part, faut pas être surpris de ne pas atteindre son but.
MOI : La course, je la faisais deux fois : De chez moi en allant au gym, et ensuite du gym en allant chez moi.  En ayant un but géographique plutôt que de faire du sur-place, c’était beaucoup moins ennuyant. D’ailleurs…

L’AUTRE : Recherchait sans cesse une personne pour l’accompagner dans ses exercices, car elle trouvait l’entrainement ennuyant.
MOI : Je ne m’ennuie pas.  Au contraire, le fait d’observer, de penser à chaque exercice, de les planifier, de les diversifier, de me concentrer sur ce que je fais, fait que je n’ai pas besoin d’une personne pour me distraire.  Parce que c’est tout ce que ça ferait, justement: Me distraire de mes exercices, ce qui serait contre-productif.

L’AUTRE : N’utilisait pas ce que le gym pouvait vraiment offrir.
MOI : Car en effet, la course, le cardio, on peut faire ça partout à l’extérieur.  Par contre, les poids, haltères et autres machines à travailler les muscles, on ne peut pas trouver ça dans la rue.  C’est donc là-dessus que je travaille lorsque je vais au gym.

L’AUTRE : Ne faisait que du cardio.  Elle avait pour son dire que y’avait que ça pour brûler le gras.
MOI : Je fais de tout: Bras, jambes, poitrine, ventre, dos, muscu, cardio, force, résistance, endurance… Le corps brûle les gras et prend du muscle beaucoup mieux lorsque toutes les parties sont sollicitées, surtout de toutes les façons.  

L’AUTRE : Publie quotidiennement sur Twitter et Facebook qu’elle a « atteint son but Fitbit d’avoir marché 8624 pas » et se vante d’avance de ses résultats à venir.  C’est une très mauvaise idée, car une fois que l’on a conditionné notre entourage à attendre nos résultats, ça nous met de la pression.  Ça transforme en corvée obligatoire ce qui aurait dû être une activité volontaire, et ça devient d’autant plus humiliant si on échoue dans nos objectifs.  
MOI : Je suis resté humble et discret.  Ainsi, ma victoire fut une annonce agréable et positive qui a pris tout le monde par surprise.  Et si j’avais échoué, alors personne ne l’aurait su.

L’AUTRE : Son objectif: Perdre 60 lbs / 27 kgs.  Par conséquent, son but était encore très loin.
MOI : Mon objectif: Aller au gym de 2 à 4 fois par semaine, faire 10 exercices, trois sets de 10 répétitions, jamais les mêmes exercices que le jour précédent.  Donc, à tous les jours où je revenais du gym, j’étais satisfait car j’avais atteint mon but.  Donc, tandis que…

L’AUTRE : Met son focus sur la perte de poids, donc sur le résultat de l’exercice…
MOI :  Je mets mon focus sur l’exercice.  Non seulement ça m’apporte la satisfaction quotidienne d’avoir atteint mon but, le résultat sous forme de perte de gras et de gains musculaires ne devient plus qu’un bonus, une prime qui se rajoute agréablement à la satisfaction du travail bien fait.  Par conséquent…

L’AUTRE :  Changeait de succursale, recherchant le gym qui lui conviendrait, sans jamais vraiment le trouver.
MOI :  Je m’adapte! Non mais sérieux, là, le principe de faire de l’exercice, c’est de forcer le corps et l’esprit à s’adapter à des situations qui ne lui sont pas familières, d’où évolution à tous les niveaux.  On va au gym pour chercher le challenge, l’inconfort.  Si tu y vas pour chercher ton petit confort, c’est perdu d’avance.

L’AUTRE : Bon, j’avoue, je ne connais rien de son régime alimentaire.  Tout ce que je peux dire, c’est que pour bien des gens, un régime consiste à manger moins, et à abandonner toute la junk food qui lui faisait tant envie.  Elle se retrouve donc à vivre sur une nourriture qui ne lui est pas familière, à quantité insatisfaisante, et à déprimer au sujet de tous ces mets qu’elle ne pourra plus jamais se permettre.
MOI :  J’ai utilisé une méthode en trois facettes:
– Facette 1: Je n’ai pas changé la quantité de nourriture à laquelle je suis habitué.  Mais bon, au départ, je ne mangeais pas comme un ogre non plus.
– Facette 2: Six jours semaines, que des fruits, des légumes, peu de volaille, presque pas de viande, presque pas de pain ni ses dérivés, sauf au p’tit déj’.
– Facette 3: Le samedi, je mange tout ce que je veux, la quantité que je veux.  Car en effet, renoncer à la poutine et à la pizza pour toujours, ce serait déprimant.  Il m’est beaucoup plus facile moralement de me dire que samedi s’en vient.  D’ailleurs, avoir un junk day, je fais ça tout le temps, remise en forme ou non.

L’AUTRE : Y a renoncé, préférant maintenant nier la réalité, se mentant à soi-même au sujet de son poids, changeant sa mentalité pour adhérer au mouvement Fierté Ronde, criant au FAT SHAMING contre tous ceux qui lui rappellent qu’elle a passé des années à chercher à en perdre. 
MOI : Je continue le cardio, la bonne alimentation, la musculation, l’endurance, et, par conséquent, l’évolution positive.

Mais je crois que la plus grande différence, c’est le fait que pour…

L’AUTRE : Les exercices et la bonne alimentation sont un mal nécessaire, une obligation planifiée pour n’être que temporaire, le temps d’atteindre la bonne forme.
MOI : Les exercices et la bonne alimentation sont un bien nécessaire, quelque chose de volontiers, que je planifie bien garder pour le reste de ma vie, pour garder la bonne forme longtemps.

Mais bon, des fois, la vie nous envoie un petit revers, comme j’ai eu avec ma vertèbre fracturée il y a onze mois.  Voilà pourquoi, histoire de donner l’exemple, j’ai décidé de rendre publique ma remise en forme actuelle en temps réel, histoire de montrer que c’est possible avec un peu de volonté, quelques bonnes décisions, et surtout de la patience.